Qu’est ce que l’analyse criminelle ?

1) Introduction :

L’analyse criminelle trouve son origine en Amérique du Nord dans les années 60-70 avec le développement de la criminalité organisée. Ainsi, un ensemble de méthodes analytiques normalisées pour élaborer des hypothèses, reconstituer le déroulement des faits, déterminer si des infractions avaient été commises par le même auteur, comprendre le fonctionnement des réseaux de malfaiteurs et étudier l’ampleur et les caractéristiques des activités criminelles ont été mises au point.

Le premier facteur ayant amené à cette réflexion est le suivant :

La complexification des enquêtes criminelles a imposé la recherche d’une méthode de travail structurée et plus homogène pour traiter des quantités impressionnantes d’informations de natures diverses. On peut prendre comme référence le parcours des tueurs en série, ou autres exemples, les montages financiers ou les filières de trafic de stupéfiants.

Le deuxième facteur est le développement des technologies informatiques. L’ordinateur peut traiter autant de données que souhaité. Les volumes de données qu’il est de nos jours possible d’exploiter et de croiser sont tout simplement impressionnants.

En effet, les logiciels informatiques permettent de gérer efficacement des milliers d’informations à partir des éléments de base de données et de fichiers. La mise en évidence de liens entre différents éléments d’une enquête est facilitée par le potentiel de ces outils technologiques. En outre, les logiciels d’analyse criminelle offrent la possibilité de restituer le travail effectué sous de multiples formes (diagrammes, schémas chronologiques et/ou spatio-temporels).

 

2) Définition

Par définition l’analyse criminelle permet la recherche et la mise en évidence méthodique des relations entre des données criminelles ou contextuelles à des fins de pratiques judiciaires.

 

3) Différents types d’analyse criminelle

L’analyse criminelle comporte deux types d’analyse qu’il convient de distinguer : l’analyse opérationnelle, qui poursuit un objectif répressif à court terme et l’analyse stratégique, qui a pour fins le suivi et la prévision de l’évolution de la criminalité à moyen et à long terme.

Lorsque l’analyse criminelle est effectuée dans le but d’obtenir des résultats directement utilisables dans le cadre d’une enquête, on parle d’analyse criminelle opérationnelle.

Lorsqu’elle est utilisée dans le cadre d’une politique à mener, on parle d’analyse criminelle stratégique.

Ces deux types d’analyse s’exercent au départ de trois éléments : le délit, l’auteur ou la victime, et les méthodes de contrôle.

 

 

Analyse stratégique Analyse opérationnelle
Délit Analyse de phénomène de la criminalité Analyse de cas

Analyse comparative de cas

Auteur ou victime Analyse de profil général Analyse de groupe d’auteurs (auteurs connus)

Analyse de profil spécifique (auteur inconnu)

Méthode Analyse de méthode générale Analyse d’enquête

 

L’analyse stratégique :

Ensemble de techniques d ’analyse qui permettent de mettre en évidence des relations entre des données criminelles et des données contextuelles en vue de trouver des explications à des phénomènes de criminalité

Au sein de celle-ci nous trouvons :

L’analyse de phénomène :

Elle a notamment pour but :

– l ’acquisition d ’une vue sur les tendances,

– la mise en évidence de modèles et groupes à risque de la criminalité,

– la formulation de propositions pour la gestion au profit des autorités policières, judiciaires ou administratives,

– le choix d ’actions répressives ou préventives,

L’analyse de profil général (auteur ou victime)

– Analyse d ’un délit précis ou de plusieurs délits du même type.

– Les relations entre les différentes caractéristiques des faits commis et leurs caractéristiques contextuelles sont clairement mises en évidence

Analyse de méthode :

Analyse des différentes méthodes de recherche et de travail, des techniques et tactiques qui sont utilisées pour le travail judiciaire

 

L’analyse criminelle opérationnelle :

Elle se base sur des données concrètes et vise à comprendre une affaire, donner une direction à l ’enquête et en tirer des conclusions.

Au sein de celle-ci, nous trouvons :

L’analyse de cas :

Etude d’un délit grave ou d ’un crime permettant de situer et de comparer dans le temps, les actions des personnages cités dans le dossier.

L’analyse comparative de cas :

Mise en évidence de toutes les données disponibles concernant différents crimes ou délits analogues.

L’analyse de de groupe d’auteurs (auteurs connus)

Etude de la structure d’un groupe d’auteurs connus et des relations qui existent entre les membres de ce groupe.

L’analyse de profil spécifiques (auteur inconnu)

Description de la personnalité probable d’auteur(s) d’un ou plusieurs crimes.

Elle s ’appuie sur l ’examen des traces découvertes, sur les constatations effectuées, sur les informations s’y rapportant (auditions, documentation…)

L’analyse d’enquête

Etude et évaluation des activités exécutées dans le cadre d’une enquête.

 

4) Conclusion

Concrètement l’analyse criminelle n’est rien d’autre que l’emploi de méthodes structurées et de techniques normalisées, facilement adaptable aux particularités de la plupart des enquêtes.

L’analyse criminelle s’est développée dans le monde. Ainsi, elle est aujourd’hui pratiquée dans de nombreux services de police aussi bien nationaux qu’internationaux. Elle constitue un outil de travail précieux pour les enquêteurs en leur permettant de mieux appréhender la complexité des éléments d’une procédure.

Les atouts de ce type d’analyse sont nombreux :

  • meilleure compréhension d’un dossier
  • suivi d’une procédure
  • gain de temps

En effet les éléments suivants peuvent être relevés :

  • contradictions
  • champs d’investigations non exploités
  • fautes de procédure

 

Elle peut également se révéler extrêmement utile pour d’autres professions telles que les avocats dans le cadre de l’analyse criminelle opérationnelle, ou pour des entreprises dans le cadre de l’analyse criminelle stratégique.

Eric LAFFONT

www.arcconsulting.fr – Email : contact@arcconsulting.fr

L’analyse criminelle au service des cabinets d’avocats

L’analyse criminelle est une méthode d’analyse et d’enquête dans le domaine criminel fondée sur l’usage de nouvelles technologies (informatique)

Elle se base sur des données concrètes et vise à comprendre une affaire, donner une direction et en tirer des conclusions.

Cette méthode de travail vise à établir des parallèles entre les faits, les acteurs, les environnements et leurs spécificités, les lieux et le temps, contenus dans un dossier pénal.

 

Logiciels utilisés

 

Les logiciels utilisés dans  le cadre de cette pratique sont principalement issus du pack office de l’éditeur MICROSOFT.

Presque la totalité de l’étude est effectuée à l’aide du logiciel ACCESS issu de cette suite bureautique.

Les données contenues dans la procédure pourront ainsi être segmentées et injectées dans une base ACCESS.

Nous verrons par la suite que cette méthode rend facile la recherche d’éléments ainsi que l’étude d’un dossier.

Cette base de données ayant été conçue par mes soins, elle n’est pas protégée par un copyright.

base

 

L’étude du dossier peut ainsi commencer

Il s’agit de décortiquer les informations contenues dans une procédure, afin de créer des liens entre les entités concernées par celle-ci.

Ces entités peuvent être par exemple les personnes, les lieux, les téléphones, les véhicules etc…

Cette analyse relationnelle consiste à stocker l’intégralité des informations figurant dans le dossier, en faisant ressortir les liens existant entre ces entités.

personnes

 

 

Chaque personne, chaque lieu, chaque véhicule et autres entités vont donc être injectés dans cette base. Les liens les reliant entre eux vont également être pris en compte.

Cette méthode permet de faire ressortir les relations dans l’espace ou dans le temps entre ces différentes entités

Les actes des enquêteurs sont également pris en compte.

 

Relations entre les entités dans l’espace

 

Cette technique permet de créer des liens entre des éléments (individus, évènements, lieux, relations…), de structurer et hiérarchiser ces éléments (graphiques, cartographies…).

relations

Comme nous pouvons le constater, chaque élément extrait fait référence à la pièce de procédure de laquelle il est issu. Il est ainsi aisé pour le client de retrouver ces informations, une fois le renseignement fourni par la société.

En résumé lors de la création de la relation de deux entités, le lien les unissant est obligatoirement indexé avec la référence de procédure, dans laquelle ce renseignement figure.

Les relations des entités peuvent être extraites à tout moment durant l’étude d’un dossier.

Une fois celle-ci terminée, un suivi est assuré, ainsi un avocat pourra contacter la société afin de faire ressortir les éléments qui lui semblent opportuns.

 

Schématisation des données du dossier

 

Cette schématisation a pour but de rendre visibles des éléments du dossier Pour une meilleure compréhension, il est également possible de schématiser les relations existant entre les éléments.

relationnel

 

 

Si des données géographiques sont également liées à ces éléments, une représentation cartographique peut être réalisée.

carte

 

Relations entre les entités dans le temps

 

La réalisation d’un schéma événementiel est également possible. Elle permet de faire ressortir des évènements importants figurant au sein d’une procédure.

evenement

 

A titre d’exemple, l’emploi du temps d’une personne peut ainsi être établi par rapport aux éléments figurant dans l’ensemble de la procédure.

evenementiel

 

Conclusion

 

En conclusion, ce type d’analyse permet d’établir un parallèle entre les éléments constituant un dossier judiciaire.

Cette méthode apporte les bénéfices suivants :

– une meilleure compréhension du dossier

– un gain de temps

– un suivi de la procédure

– un atout supplémentaire pour votre cabinet

Les éléments suivants seront systématiquement relevés :

– contradictions au sein du dossier (Celles-ci peuvent être de tout ordre, par exemple entre deux auditions, ou entre d’autres actes effectués par les enquêteurs.)

– champs d’investigations non exploitées (Cette méthode de travail fait en effet ressortir les actes non effectués par les enquêteurs.)

– fautes de procédure (Les actes des enquêteurs étant pris en compte lors de l’étude du dossier les fautes de procédure peuvent être aisément extraites.)

La société Arcconsulting se tient à votre disposition pour tout renseignement complémentaire ou exploitation.

Fonctionnement de la téléphonie et son exploitation

A – FONCTIONNEMENT DE LA TELEPHONIE MOBILE

Trois éléments sont nécessaires pour pouvoir téléphoner :

Un téléphone

Une carte SIM

Un relais téléphonique.

Lorsque l’on téléphone, le téléphone transforme la voix en en signal numérique qui est une succession de 0 et de 1. Ce signal est ensuite envoyé par voie hertzienne vers une antenne relais.

Cette antenne transmet le signal au réseau téléphonique fixe auquel elle est directement reliée.

Ce réseau achemine le signal jusqu’à l’antenne relais la plus proche du correspondant qui envoie le signal vers le téléphone de ce dernier. Celui-ci transforme le signal numérique en un signal capable d’exciter le haut-parleur du téléphone qui le transformera en son.

signal numerique

Le territoire d’un pays pour être couvert est divisé en cellules d’une taille plus ou moins importante selon la densité de la population. Au centre de chaque cellule se trouve une antenne relais.

La capacité des antennes-relais est limitée. Le trafic des communications étant supérieur en ville, il nécessite une couverture plus dense et donc un nombre de relais plus important, chaque antenne-relais gérant une zone plus restreinte. De ce fait, l’augmentation du nombre d’antennes-relais contribue à réduire les puissances de chacune d’entre elles.

relais

La capacité d’une antenne se répartit entre le téléphonie (voix) et l’Internet (data). La capacité maximale d’une antenne 3G est par conséquent un mix entre un nombre de communications simultanées et le débit nécessaire pour les différents services Internet utilisés (e-mail, navigation Internet, téléchargement, télévision…).

Repartition

L’antenne envoie en permanence dans toutes les directions un signal d’identification avec le nom de l’opérateur et le numéro de la cellule.

Lorsque l’on allume un téléphone mobile, il recherche ces signaux d’identification. S’il n’en trouve pas c’est qu’il se trouve dans une zone non couverte et que tout appel est impossible.

S’il en trouve plusieurs, il mesure la puissance du signal reçu et choisit l’antenne avec le meilleur signal. Il envoie alors à l’antenne correspondante un signal d’identification. L’antenne transmet cette information au centre de commutation qui gère le réseau de l’opérateur.

Si quelqu’un veut l’appeler, le centre de commutation sait vers quelle cellule diriger l’appel.

Le téléphone mesure en permanence la qualité du signal envoyé par l’antenne.

Si elle diminue trop le téléphone teste à nouveau tous les signaux d’identification qu’il peut trouver. S’il en détecte un meilleur il en informe l’antenne relais qui en avise le centre de commutation.

La bascule se fait très rapidement et n’est pas perceptible par l’utilisateur, même au cours d’une communication.

B – EXPLOITATION TELEPHONIQUE

Dans le cadre de dossiers judiciaires, il est de plus en plus fréquent que les magistrats s’appuient sur les exploitations téléphoniques effectuées par les enquêteurs.

Ces différentes investigations effectuées par les forces de l’ordre, peuvent être de plusieurs types.

  • – Dans le cadre de suivis de lignes :

On appelle suivi de ligne, ou fadet (facture détaillée), les communications entrantes ou sortantes, émises ou reçues, par une ligne téléphonique durant un créneau de temps.

  • Etude des associations Carte SIM et IMEI
  • Etude des correspondants
  • Etude des correspondants communs
  • Localisation des relais déclenchés
  • Etude des fréquences d’appels
  • -Dans le cadre de déclenchements de relais :

On appelle déclenchements de relais, les communications entrantes ou sortantes, activant un relais téléphonique couvrant une adresse donnée, et ce durant un créneau de temps.

  • Numéros communs à au moins deux adresses géographiques
  • Boitiers communs à au moins deux adresses géographiques
  • -Dans le cadre de déclenchements de relais et de suivis de lignes :
  • Suivis de lignes et numéros déclenchant les relais
  • Suivis de lignes et correspondants des numéros déclenchant les relais
  • Correspondants des suivis de lignes et numéros déclenchant les relais
  • Correspondants des suivis de lignes et correspondants des numéros déclenchant les relais

C – EN CONCLUSION

Les données téléphoniques sont quasiment systématiquement demandées lors d’une enquête judiciaire.

Il est tout à fait fréquent que les magistrats prennent en compte les exploitations effectuées à partir de celles-ci. Elles revêtent également une importance considérable lors du procès pénal.

Il n’est pas aisé pour des professionnels du droit, tels que les avocats, de pouvoir interpréter ces données, et encore moins de les exploiter pour déceler la moindre erreur.

En effet la complexité du traitement de ces données, ainsi que leur volume, amènent des investigations longues et fastidieuses.

Il est donc nécessaire pour eux de faire appel à des professionnels extérieurs.

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