A – FONCTIONNEMENT DE LA TELEPHONIE MOBILE

Trois éléments sont nécessaires pour pouvoir téléphoner :

Un téléphone

Une carte SIM

Un relais téléphonique.

Lorsque l’on téléphone, le téléphone transforme la voix en en signal numérique qui est une succession de 0 et de 1. Ce signal est ensuite envoyé par voie hertzienne vers une antenne relais.

Cette antenne transmet le signal au réseau téléphonique fixe auquel elle est directement reliée.

Ce réseau achemine le signal jusqu’à l’antenne relais la plus proche du correspondant qui envoie le signal vers le téléphone de ce dernier. Celui-ci transforme le signal numérique en un signal capable d’exciter le haut-parleur du téléphone qui le transformera en son.

signal numerique

Le territoire d’un pays pour être couvert est divisé en cellules d’une taille plus ou moins importante selon la densité de la population. Au centre de chaque cellule se trouve une antenne relais.

La capacité des antennes-relais est limitée. Le trafic des communications étant supérieur en ville, il nécessite une couverture plus dense et donc un nombre de relais plus important, chaque antenne-relais gérant une zone plus restreinte. De ce fait, l’augmentation du nombre d’antennes-relais contribue à réduire les puissances de chacune d’entre elles.

relais

La capacité d’une antenne se répartit entre le téléphonie (voix) et l’Internet (data). La capacité maximale d’une antenne 3G est par conséquent un mix entre un nombre de communications simultanées et le débit nécessaire pour les différents services Internet utilisés (e-mail, navigation Internet, téléchargement, télévision…).

Repartition

L’antenne envoie en permanence dans toutes les directions un signal d’identification avec le nom de l’opérateur et le numéro de la cellule.

Lorsque l’on allume un téléphone mobile, il recherche ces signaux d’identification. S’il n’en trouve pas c’est qu’il se trouve dans une zone non couverte et que tout appel est impossible.

S’il en trouve plusieurs, il mesure la puissance du signal reçu et choisit l’antenne avec le meilleur signal. Il envoie alors à l’antenne correspondante un signal d’identification. L’antenne transmet cette information au centre de commutation qui gère le réseau de l’opérateur.

Si quelqu’un veut l’appeler, le centre de commutation sait vers quelle cellule diriger l’appel.

Le téléphone mesure en permanence la qualité du signal envoyé par l’antenne.

Si elle diminue trop le téléphone teste à nouveau tous les signaux d’identification qu’il peut trouver. S’il en détecte un meilleur il en informe l’antenne relais qui en avise le centre de commutation.

La bascule se fait très rapidement et n’est pas perceptible par l’utilisateur, même au cours d’une communication.

B – EXPLOITATION TELEPHONIQUE

Dans le cadre de dossiers judiciaires, il est de plus en plus fréquent que les magistrats s’appuient sur les exploitations téléphoniques effectuées par les enquêteurs.

Ces différentes investigations effectuées par les forces de l’ordre, peuvent être de plusieurs types.

  • – Dans le cadre de suivis de lignes :

On appelle suivi de ligne, ou fadet (facture détaillée), les communications entrantes ou sortantes, émises ou reçues, par une ligne téléphonique durant un créneau de temps.

  • Etude des associations Carte SIM et IMEI
  • Etude des correspondants
  • Etude des correspondants communs
  • Localisation des relais déclenchés
  • Etude des fréquences d’appels
  • -Dans le cadre de déclenchements de relais :

On appelle déclenchements de relais, les communications entrantes ou sortantes, activant un relais téléphonique couvrant une adresse donnée, et ce durant un créneau de temps.

  • Numéros communs à au moins deux adresses géographiques
  • Boitiers communs à au moins deux adresses géographiques
  • -Dans le cadre de déclenchements de relais et de suivis de lignes :
  • Suivis de lignes et numéros déclenchant les relais
  • Suivis de lignes et correspondants des numéros déclenchant les relais
  • Correspondants des suivis de lignes et numéros déclenchant les relais
  • Correspondants des suivis de lignes et correspondants des numéros déclenchant les relais

C – EN CONCLUSION

Les données téléphoniques sont quasiment systématiquement demandées lors d’une enquête judiciaire.

Il est tout à fait fréquent que les magistrats prennent en compte les exploitations effectuées à partir de celles-ci. Elles revêtent également une importance considérable lors du procès pénal.

Il n’est pas aisé pour des professionnels du droit, tels que les avocats, de pouvoir interpréter ces données, et encore moins de les exploiter pour déceler la moindre erreur.

En effet la complexité du traitement de ces données, ainsi que leur volume, amènent des investigations longues et fastidieuses.

Il est donc nécessaire pour eux de faire appel à des professionnels extérieurs.

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